Chapter 6: On becoming a woman
On this chapter the omniscient narrator knows nothing yet.
He does not know the near-future. He can only refer to the past.
So there will not be one of his tight-ass explanation here but I will only ask questions and let the answers be what they need to be next...
I’m talking with this slim and powerful woman.
Her name is Claude-Emmanuelle.
From woman to woman
Comment tu t’appelles?
Claude-Emmanuelle Gajan—Maull
As tu aussi un nom de scene, un nom different pour le cinéma, et different quand tu es artiste?
Claude.
Que penses-tu du corps de la femme? Comment appréhendes-tu ton
corps?
« Le corps de la femme » c’est vaste comme composition de mots , ça pourrait sous entendre à plein de chose.
Mais ce qui me vient en premier lieu à l’esprit c’est que le corps de la femme n’appartient a aucunes femmes actuellement .
Mon corps est une machine socio-chir-patho-politique , il s’auto- rejette et s’auto réhabilite car il est souvent maiprisée quand on lui parle d’auto-détermination dont l’espace public et médicale s’approprie les droits.
Qu’elle est ta «routine» beauté de tout les jours? Que fais-tu lorsque tu veux exprimer ta féminité?
Je me lève avec la vision d’un inaccomplissement infini qu’il va falloir grimer pour le positionner socialement sur l’échelle haute de sa valeur. Du coup je le rase , je le crème , je le maquille , je le coiffe , je l’habille et lui donne des attitudes.
Ma féminité s’exprime uniquement par mon expression de genre féminine .
Te sens tu féminine? Qu’est ce qui te fais sentir féminine?
La plus part du temps non , car la façon dont j’ai été élevé avec ce bagage bio-politique , patriarcale , cis , whitie et genrer , me font souvent m’auto discriminée et fait ressortir une transphobie sociale que je me rejette dessus en permanence .
Je dirais que le plus souvent c’est l’attitude que je me donne et qui embrasse les codes de standards autour de la féminité .
.
Quelles sont les femmes qui t’inspirent ? Pourquoi ?
Les femmes qui m’inspirent ne sont pas forcément celles qui ont fait partie de mouvement féministes
ou avec un fort attrait politique , je dirais que se sont plus des femmes de mon quotidien ou qui me ressemblent qui s’en sont pas trop mal sortie par elle-même qui m’inspirent : ma mère et ma tante en premier lieu , des femmes qui se sont appropriées leur corps au fur et à mesure qu’elles abolissaient les attentes de leur corps de femme avec le temps . Et biensur des femmes trans : forte ,
belle ,puissante , réussissant dans la vie et toujours avec des actes activités .
Je pense à Janet Mock , les actrices de POSE , laverne Cox , ma meilleure pote Jodie senez-flory
J’ai vu que tu performes aussi dans des Voging bowls (un BALL de Voguing) Quel est ton personnage ?
Quelle est ta «house»?
Alors je ne joue aucun rôle a part le mien , un ball de voguing est un événement pour les minorités Queer black, latine et rebeu qui leur permette dans 2 groupes ( les catégories de nageant et les catégories de danse) de grimé de façon satirique ce qui est réservé à l’homme blanc .
DU coup je joue mon propre rôle .
Je fais partie de la house of Mizrahi.
Qu’est ce que tu vois quand je te parle de féminité ? As tu des représentations de ta féminité
(photo de toi ou portrait de femmes qui illustrent ta conception de la féminité et que tu serais d’accord de partager).
Les réseaux sociaux sont des médias pauvre et a la fois flou ou on peut laissé une goute d’eau devenir un lac . Je consacre donc du temps pour documenter ( à l’écrit ) ma vie de femme trans sur
Instagram agrémentée de photo de moi et de mon quotidien. A travers les Stories aussi .
En remettant en cause ma féminité tt au long de mon mémoire,
Je me suis demandé ce qui me construisait en tant que femme. Je me suis rendu compte que malgrès-moi, mon «destin Biologique» (terme repris de Simone de Beauvoir dans le Second Sexe) vis à vis de la
société et vis à vis de ma famille influence énormément la perception de moi-même.
Sur ce coup Simone ( féministe première génération et obsolète)n’était pas encore à jour puisque même à son époque , il y avait bien une attente sociale de la femme sous sa forme biopolituque ( voir Derrida) , du coup il n’y a jamais eu de destin ( a moins qu’elles se l’inflige ) et encore moins de biologique puisque n’importe qu’elle femme est biologique à partir du moment ou elle se définie « femme » . Le fait d’avoir un vagin ne veut en aucun cas dire biologique , je rappel qu’il y a des femmes qui ont des vagins mais qui n’ont pas d’appareil reproducteur fonctionnelle.
Je refuse cependant cet espèce de pré-destinée de la «femme fertile», la femme la mère. Comment es-tu influencé par ce «destin» de femme?
J’en ai rien à faire , être mère en 2019 est un crime contre l’humanité et un manquement écologique et éthique vraiment sévère en sachant que la fin du monde est proche ( sans ressource et sans argent ... quel avenir pour un enfant de la classe moyenne ? Aucune ).
Les mères sont hypocrites car il n’y a aucune réussite à faire un enfant ... dans la nature des choses un rapport sexuel consenti ou non consenti entre deux corps pouvant procréer est facile. Rien d’extraordinaire mise à part le fardeau que celui-ci implique .
Dans mon dernier chapitre je parle de devenir «nomade» de rejeter les normes de la société,
j’ essaye de redéfinir ma féminité ou peut-être de la définir avec un autre mot... Voici toutes les images de femmes fortes qui illustre pour moi un destin de femme auquel je m’identifie.
Que penses tu des ces représentations?
voici les photos qui illustre mes deux derniers chapitre, si il y en a une ou plusieurs qui t’inspire j’aimerais que tu les commente, ce que ca t’évoque.
P et S m’inspire car elles font références à des rituels qui pourrait s’apparentée au « devenir femme » et non le rendre
« nomade » ( donc sans maison , sans fondation , finalement sans base) . Pourtant si tu as lis « trouble dans le genre » de Judith Butler tu souligneras la citation : « on ne peut pas vivre sans normes mais on peut faire qu’elles conviennent à tous ( tout.e.s).
Du coup se réaproprier son corps ou sa féminité ou se prononcer femme est d’or et déjà un échec car au niveau du vocabulaire il ne fait que souligner l’emprise qui nous sépare du reste et puissant masculin ... c’est justement accepter son asservissement de femme et de côtoyer les « cadres » en réant d’être mieux .
NON il faut déconstruire pour reconstruire et ça passe par l’utilisation dangereux des codes de séduction qui peuvent s’ils sont employés avec justesse feront de toi, au pire un fantasme , au mieux une « femme fatale » .
Et cette dernière je dirais qu’elle va bien avec l’image Q « prisonnière de ce que l’on attend d’elle mais pas pour autant non informer de la réalité de son genre » .
Que penses tu de l’extra-féminité (sur-jouer la féminité physiquement ou surligner les traits de féminité etc... ou attitude) chez les femmes transgenres ?
Elles font ce qu’elles veulent c’est leur choix. Pour l’avoir fait et le faire toujours je dirais que si c’est fait avec subtilité c’est surement plus une femme fatale qui en ressortira qu’un grimage ou qu’un
« usurpation d’identité ». En tout cas j’ai découvert que moins on en fait , moins on sollicite le regard c ‘est sur .Et puis on parle de Grimage de la femme transgenre alors que socialement les femmes
cis sont représentées de façon beaucoup plus excessive . Exemple actuellement Cardi B , Nicky Minaj , les Kardashians ... ne sont pas t’elle plus trans que les femme trans elles même .
Non car en fait être femme transgenre ça ne veut pas dire grand chose , tout comme sa sexualité , l’identité de genre est vécue différemment par chaque personne . c’est pareil chez les meuf cis .
Toutes les femmes transgenres ne sont pas extra féminine, Est ce nécessaire pour s’affirmer pleinement en tant que femme ?
Non car en fait être femme transgenre ça ne veut pas dire grand chose , tout comme sa sexualité , l’identité de genre est vécue différemment par chaque personne . c’est pareil chez les meuf cis .
Ou bien parce quelle ne se sent pas accepétée en tant que femme si elle n’adhère pas aux stéréotypes de la femme ?
Si elles ne se sentent pas acceptées en tant que femme c ‘est tout simplement par ce que notre parcours est toujours invalidé par les lois et les cadres des protocoles... dirigé par les personnes cisgenres . On ne peut pas commencer une transition hormonale sans un avis psychiatrique alors que depuis quelques temps nous ne sommes plus considérées comme malade mentale .
De se fait on ne peut jamais pleinement s’autodeterminer au moment le plus important ( pendant la transition ) il faut toujours l’aval de ses « spécialistes » auto-proclamer pour savoir ce qui est mieux pour nous .
DU coup si tu n’embrasses pas poliment et gentillement les fameux stéréotypes , il se peut que ça rallonge les délais d’attente pour une chirurgie par exemple .
Ce n’est encore qu’une question de construction sociale et le passé à fait que malgré nous , on produit de la transphobie intériorisé et on les transvase en syndromes : exemple la dysphonie de genre .
Voila les sujets que j’aborde également. Les citations récupérées sur instagram qui m’ont aidées à comprendre et affirmer mes positions.
Le plus important c ‘est que rien n’est absolument faux tant que l’on peut l’expliquer par de la recherche et des références comme pour une recherche de thèse. Le plus important aussi c’est d’entendre ce qu’il se passe ailleurs mais d’avoir aussi un avis personnel tranchant afin de ne plus se laisser absorber par ce qui jusqu’a maintenant nous oppresser .
Arriver à se regarder dans le miroir le matin sans avoir quelques choses à redire ou à pointer du doigt c ‘est un premier pas pour devenir un être humain viable aux yeux de tous puisque viable de sa propre vision .
;)
Ps :( ça ne veut pas pour autant dire que le rêve de la maison , du chien , de la piscine , des gosses et de la belle voiture et des bonnes vacances soit une mauvaise chose ... du temps que c’est ce que tu as vraiment envie .)
Bisous <3